A l’inverse de toutes les attentes, curieusement unanimes dans le catastrophisme, l’incidence (nombre de nouveaux cas pour une population donnée) d’Alzheimer et des altérations des fonctions cognitives au cours du vieillissement est en déclin.
La bonne nouvelle est confirmée par plusieurs études récentes (1) (2) conduites aux Etats-Unis, Royaume Uni, Pays Bas, Suède sur des milliers de cas et sur plusieurs décennies, qui vont toutes dans le même sens : le risque d’ALzheimer peut être revu à la baisse.
Les facteurs conduisant à ce résultat ne sont pas tous identifiés mais un point fait l’unanimité : un niveau d’éducation élevé retarde significativement (de plusieurs années) l’apparition des signes d’Alzheimer.
Ce facteur ferait appel au concept de réserve cognitive, concept mettant en avant la plasticité cérébrale dans un environnement intellectuel stimulant.
Une stratégie anti Alzheimer semble bien se dessiner
Il reste à clarifier les interactions entre ces facteurs : niveau d’éducation élevé, bonne hygiène alimentaire et pratique d’exercices physiques, corrélations avec le syndrome métabolique, avec l’augmentation de l’espérance de vie, croissance des traitements contre les risques de diabète (il apparaît que ces traitements jouent un rôle positif dans le déclin de l’incidence d’Alzheimer (2)) … mais une stratégie anti Alzheimer semble bien se dessiner.
Ainsi à défaut de solutions médicamenteuses radicales, un schéma thérapeutique faisant appel d’une part aux traitements utilisés pour la prévention du syndrome métabolique et d’autre part à la stimulation de la plasticité cérébrale à travers l’effort intellectuel semble pouvoir prévenir ou du moins retarder le déclin cognitif et la maladie d’Alzheimer.
(1) Claudia L. Satizabal and Al. Incidence of Dementia over Three Decades in the Framingham Heart Study. New England Journal of Medicine 2016.
(2) Kenneth M. Langa and Al. A Comparison of the Prevalence of Dementia in the United States in 2000 and 2012. JAMA Intern Med. 2017.