Les AGEs, produits de glycation avancés, participeraient, au même titre que la génétique et le comportement, au terreau commun des maladies liées au vieillissement.
C’est en observant que certaines complications du diabète, comme l’athérosclérose, précédait parfois le développement du diabète lui-même, que dès les années 1990, des auteurs ont suggéré que certaines pathologies avaient des antécédents génétiques et environnementaux communs : un « common soil ».
Bien que la découverte de la glycation date des années 1910 (réaction de Maillard décrivant la fixation des sucres sur les protéines), ce n’est qu’à partir des années 1990 que la recherche médicale s’est intéressée à la glycation. Les obstacles ont été nombreux : glycation endogène (liées à la consommation de sucre) ou exogène (absorption de produits déjà glyqués), hétérogénéité des AGEs et difficultés consécutives pour les mesurer, rôle des récepteurs des AGEs…
Des découvertes récentes et toujours en cours suggèrent que les AGEs, qu’ils soient d’origine endogène ou exogène sont des contributeurs majeurs à ce « common soil » décrit plus haut (1).
Avec la glycation, ce terreau commun pourrait ne plus seulement se limiter aux maladies métaboliques et cardiovasculaires mais également s’élargir aux maladies neurodégénératives et à certains cancers.
© AGE Breaker 09 2022
1: Henry H. Ruiz et Al. Advanced Glycation End Products: Building on the Concept of the “Common Soil” in Metabolic Disease. Endocrinology. 2020 Jan; 161(1): bqz006.