Les études épidémiologiques montrent l’augmentation du risque de déclin cognitif chez les patients diabétiques. Les facteurs cardio métaboliques (hypertension, cholestérol, surcharge pondérale…) sont d’ailleurs considérés comme des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer.
La glycation, impliquée dans le syndrome métabolique et ses suites (diabète, maladies cardiovasculaires, vieillissement précoce) est largement mise en cause dans le déclin cognitif et certaines maladies neuro dégénératives comme Alzheimer.
Les protéines directement impliquées dans la maladie d’Alzheimer sont sujettes à la glycation.
A l’instar des protéines constituant la peau et la paroi des vaisseaux, les protéines Tau et Bêta Amyloïdes, directement impliquées dans la maladie d’Alzheimer, sont sujettes à la glycation. Une équipe de chercheurs de Taiwan (1) a démontré qu’un AGEs dérivé du glyceraldehyde augmentait la protéine précurseur d’Amyloïdes suggérant un rôle direct entre la glycation et le développement d’Alzheimer. La stabilité des protéines qui constituent les enchevêtrements neurofribillaires et les plaques séniles seraient des substrats idéaux pour la glycation (2).
Syndrome métabolique, déclin cognitif, mêmes causes, mêmes précautions… La prévention et la prise en charge du déclin cognitif et de la maladie d’Alzheimer passent par un contrôle de la glycation (hygiène alimentaire stricte, exercices physiques réguliers, modérés et contrôlés, suivi médical…). S’agissant d’un mécanisme lent, cette prise en charge doit être précoce.