GLYCATION & COGNITION

VIEILLISSEMENT, SOMMEIL ET GLYCATION, plus que des corrélations ?

La glycation est corrélée avec un mauvais sommeil lui-même corrélé avec une mauvaise qualité et espérance de vie. Tentatives d’explications.

De nombreuses études établissent à tout âge, des liens entre mauvais sommeil, qualité et espérance de vie.

Déjà dès l’enfance, une corrélation a été établie entre faible durée de sommeil et risque élevé d’obésité.
A l’âge adulte, dormir moins de 6 heures (et plus de 9 heures) réduirait significativement l’espérance de vie. Enfin on relève que la qualité du sommeil s’altère avec le vieillissement. Ainsi la durée du sommeil profond est divisée par 2 entre 20 et 70 ans.

Une équipe japonaise s’est penchée sur les liens entre glycation et styles de vie ; elle a montré qu’à l’âge adulte (de 20 à 60 ans) une faible durée de sommeil (inférieure à 7H30) serait corrélée à un taux de glycation élevé et de façon particulièrement significative avant 50 ans (1).

Dans le même temps, une étude exploratoire menée par une équipe de la même université montrerait que l’HbA1c, considérée comme un marqueur précoce de la glycation, baisserait en cas de sommeil de bonne qualité (2).

Les durées de sommeil courtes seraient la cause de pics de glycation, la mélatonine aurait un effet anti glycation…

Plusieurs hypothèses d’explication sont évoquées : les durées de sommeil courtes seraient la cause de pics de glycation, la mélatonine aurait un effet anti glycation…

Cause ou conséquence (ou les deux), glycation et mauvais sommeil participent ensemble au cercle vicieux du vieillissement dont la lutte s’enrichit d’une nouvelle recommandation : favoriser un sommeil régulier et de bonne qualité.

(1): K. Nomoto et Al, Skin Accumulation of Advanced Glycation End Products and Lifestyle Behaviors in Japanese, Japanese Society of Anti-Aging Medicine JAAM, Oct. 31, 2012.

(2): M. Ogura et Al, Doshisha University, Kyoto, Japan, Glycative Stress Research 4(3): 172-183, 2017