GLYCATION

GLYCANT, ANTI GLYCANT, DEGLYCANT… Vieillissement : du poison à l’antidote

En permettant d’inverser les effets de la glycation, les molécules déglycantes, découvertes à la fin des années 2000, révolutionnent la prise en charge des effets du vieillissement liés à la glycation.

L’excès de sucre, le poison du vieillissement :

En temps que carburant pour l’énergie, les sucres sont indispensables à la vie. Mais l’excès de sucre en alimentant la glycation devient le poison du vieillissement. Tous les sucres sont concernés, glucose, fructoses… L’absorption de produits déjà glyqués, comme la viande grillée, est également glycante à des degrés divers.

Les anti-glycants :

Les anti-glycants sont la première génération de substances contre la glycation. Leur mécanisme d’action est de ralentir la réaction de glycation, mais elles ne peuvent rien faire contre la glycation déjà installée. Elles sont donc d’un intérêt assez limité pour les protéines à renouvellement lent, comme celle de la peau (collagène et élastine), sauf à en utiliser en permanence de grandes quantités. Elles gardent de ce fait leur intérêt dans une logique de protection, associés à des anti UVs par exemple.

Les anti glycant les plus connus sont la carnosine (une protéine de la viande rouge) l’aminoguanidine (molécule pharmaceutique de référence dont certains dérivés sont utilisés dans les complications du diabète).

Les anti-oxydants (notamment les polyphenols) sont souvent de très bons anti-glycants.

Les déglycants, « l’antidote » au vieillissement :

Inverser les effets de la glycation, tel est défi relevé par les molécules déglycantes. En cassant les liens croisés des protéines glyquées, ces molécules permettent aux protéines de retrouver une partie de leur fonctionnalité, l’élastine par exemple regagne en élasticité. Cette voie de recherche est très prometteuse pour les AGEs à liens croisés (celles de la peau par exemple).

Le 1er produit déglycant, mis sur le marché en 2012, est Nacriderm AGE BREAKER, formulé à base d’une fraction moléculaire d’acide rosmarinique. Cette découverte, saluée par de nombreux experts internationaux n’a pas encore livrée tout son potentiel.

Glycant, anti-glycant, déglycant, ce qu’il faut retenir :
– le sucre : poison du vieillissement,
– les anti-glycants : premiers pas contre la glycation,
– les déglycants : « l’antidote » au vieillissement,
– l’acide rosmarinique : la molécule déglycante de référence.

 

Image : structure chimique de la Pentosidine, (AGE, Advanced Glycation Endproduct)
Crédit photo : Wikimedia